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PORTRAIT

Photos: Severin Nowacki

Avenches: capitale romaine et enclave vaudoise La commune vaudoise d’Avenches s’apprête à célébrer ses 2000 ans, elle fut fondé par les romains comme capitale hélvetique. Portrait – forcément un peu réducteur – d’une cité riche en histoire et promise à un bel avenir.

réservé aux musulmans de Suisse avec l’interdiction des minarets», se désole l’élu socialiste. Raison pour laquelle Avenches est restée vaudoise. «Mais je crois qu’ici, la majorité se sent avant tout broyarde. Raison pour laquelle l’appar- tenance à un canton ou à un autre n’est pas essentielle», ajoute le syndic. Commune des pendulaires N’empêche la question de l’intercom- munalité est omniprésente. «Cette question, nous l’avons résolue dans en tout cas deux domaines», explique le secrétaire municipal de la commune d’Avenches Lionel Conus, «celui de l’hô- pital et celui du gymnase.» Deux do- maines où des accords intercommunaux

Quel habitant de Suisse ne s’est pas au moins une fois de sa vie rendu à Avenches? Lors d’une course d’école?

Avenches et ses quelque 4000 habitants fait partie de ces communes qui ont la particularité d’être des enclaves dans

D’une sortie d’entreprise? D’une balade en amoureux? Qui ne s’est jamais rendu au moins une fois dans sa vie dans cette commune vaudoise réputée – entre autres – pour son Haras national, ses ves-

un autre canton. En l’occur- rence, Avenches est une bour- gade vaudoise en terres fri- bourgeoises, même si elle fut durant quatre années membre de ce dernier canton. La cause principale de cette particula-

«Enclave à cause des conflits religieux»

tiges romains, sa vieille Ville médiévale, son lac, son camping pouvant accueil- lir 3000 personnes et ses cigognes. «J’avoue être fier et heureux d’être le syndic de cette commune», concède Daniel Trolliet. Un «quasi-immigré», puisqu’il est originaire d’une ville presque lointaine. Morges!

rité tient dans l’histoire. Plus précisé- ment l’histoire religieuse et les conflits entre catholiques et protestants. «Regar- dez cette église. Elle n’a pas de clocher!», nous explique-t-il. «C’était une manière pour les protestants de manifester leur supériorité sur les catholiques», poursuit Daniel Trolliet. «Un peu comme le sort

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COMMUNE SUISSE 4 l 2015

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